Publié le 11 août 2025

Contrairement à une idée reçue, marcher pendant une course n’est pas un signe de faiblesse, mais la stratégie la plus intelligente pour courir plus loin, plus vite et sans se blesser.

  • Chaque pause de marche agit comme une « réinitialisation biomécanique », réduisant l’impact sur les articulations et retardant la fatigue musculaire.
  • Cette méthode transforme la gestion de l’effort en un outil stratégique, utilisé par les ultra-traileurs pour préserver leur énergie et optimiser leurs performances.

Recommandation : Intégrez dès aujourd’hui l’alternance dans vos entraînements en suivant un plan progressif pour décupler votre endurance et votre plaisir de courir.

L’image du coureur qui s’arrête pour marcher est souvent associée à l’échec, à un manque de préparation ou de volonté. Pour beaucoup, surtout pour ceux qui débutent, l’objectif ultime semble être de courir 30, 40, ou 60 minutes sans jamais rompre l’allure. Cette pression, cette idée qu’une pause marchée est un aveu de faiblesse, est non seulement fausse, mais elle est aussi la cause de nombreuses blessures, frustrations et abandons. On nous conseille souvent de « serrer les dents », de « pousser plus fort », en oubliant l’essentiel : la course à pied est un dialogue avec son corps, pas une bataille contre lui.

Et si la véritable clé pour devenir un coureur plus endurant, plus rapide et plus résistant n’était pas de refuser la marche, mais au contraire, de l’adopter comme une stratégie ? Si cette pause que l’on redoute tant était en réalité un super-pouvoir, une technique d’optimisation utilisée par les débutants pour progresser sans douleur, et par les athlètes d’élite pour conquérir les distances les plus extrêmes ? C’est la promesse de l’alternance course-marche, une approche révolutionnaire qui change complètement les règles du jeu.

Cet article va vous révéler pourquoi cette méthode est bien plus qu’une simple technique pour débutants. Nous allons déconstruire les mythes et vous montrer, à travers des explications biomécaniques, des stratégies d’experts et des plans concrets, comment chaque pas marché est un investissement intelligent dans votre course, vous permettant de libérer votre véritable potentiel et de redécouvrir le plaisir de courir, sans la crainte de l’épuisement ou de la blessure.

Pour ceux qui préfèrent un format condensé, la vidéo suivante résume l’essentiel des points abordés dans notre guide, en se concentrant sur les bienfaits de la méthode Cyrano, une cousine de l’approche Galloway. Une présentation complète pour aller droit au but.

Pour vous guider dans la découverte de cette approche contre-intuitive mais redoutablement efficace, nous allons explorer ensemble les différents piliers qui font de l’alternance course-marche une véritable révolution pour tous les coureurs.

Votre tout premier plan d’entraînement : de 0 à 30 minutes de course continue en 8 semaines grâce à l’alternance

L’idée de courir 30 minutes sans s’arrêter peut sembler une montagne insurmontable. C’est ici que l’alternance course-marche révèle son premier super-pouvoir : elle rend l’inaccessible possible. En décomposant l’effort, vous construisez votre endurance de manière progressive et sécuritaire. L’objectif n’est pas de subir, mais d’apprendre à votre corps à gérer un effort de plus en plus long. Un plan typique pourrait commencer par des sessions de 20 minutes alternant 1 minute de course et 2 minutes de marche. Semaine après semaine, vous augmenterez doucement la durée des intervalles de course tout en réduisant celle des pauses de marche. Cette approche est d’une efficacité redoutable, et il n’est pas rare que plus de 80% des participants constatent une meilleure endurance après seulement 8 semaines.

Le succès de cette méthode ne réside pas seulement dans la physiologie, mais aussi dans la psychologie. Chaque séance terminée avec succès renforce votre confiance en vous. Vous n’êtes plus face à un mur, mais face à une série de petits objectifs atteignables. Comme le souligne l’entraîneur Jean-Marc Dewelle, créateur de la méthode Cyrano :

L’alternance course-marche enseigne au cerveau à gérer l’effort et la récupération, créant ainsi des schémas mentaux positifs qui préviennent l’abandon.

– Jean-Marc Dewelle, Jogging International

Cette gestion de l’effort précoce est la pierre angulaire d’une pratique durable. Vous n’apprenez pas seulement à courir ; vous apprenez à devenir un coureur intelligent, à l’écoute de ses sensations. C’est une base solide qui vous servira tout au long de votre vie de sportif, bien au-delà de ce premier objectif de 30 minutes.

Pourquoi marcher vous aide à mieux courir : l’explication biomécanique des pauses qui changent tout

Considérer la marche comme une simple pause est une erreur fondamentale. En réalité, chaque intervalle de marche est une phase de réinitialisation biomécanique active. Lorsque vous courez, même à faible allure, votre corps accumule de la fatigue : micro-tensions musculaires, compression des articulations, augmentation du rythme cardiaque. La marche interrompt ce cycle de stress continu. Elle permet de relâcher les muscles qui ne sont pas sollicités de la même manière, de modifier les points de pression sur vos pieds, vos genoux et vos hanches, et de stabiliser votre rythme cardiaque. Une analyse biomécanique a d’ailleurs indiqué une réduction de 30% de la charge articulaire lors de l’intégration de pauses marchées, diminuant significativement l’usure sur le long terme.

Ce « reset » a également un impact profond sur le système nerveux. La course est une activité qui stimule le système sympathique (celui de l’action, du « combat ou fuite »), tandis que la marche réengage le système parasympathique, responsable de la récupération et du calme. En alternant les deux, vous apprenez à votre corps à mieux réguler son niveau de stress global. Cela se traduit par une meilleure lucidité en fin de course et une capacité accrue à maintenir une bonne posture, même lorsque la fatigue s’installe

Enfin, la marche facilite le retour veineux. En contractant les muscles des mollets de manière moins intense mais tout aussi efficace, elle agit comme une pompe qui aide le sang à remonter vers le cœur. Cela permet un meilleur drainage des déchets métaboliques (comme l’acide lactique) accumulés dans les jambes, retardant ainsi la sensation de lourdeur et les crampes. Marcher n’est donc pas une pause dans l’effort, mais une partie intégrante de la performance.

Le secret des ultra-traileurs pour finir leurs courses : la marche n’est pas un plan B, c’est la stratégie

Dans le monde de l’ultra-trail, où les athlètes parcourent des distances de 100 km ou plus en montagne, la question n’est pas de savoir *si* l’on va marcher, mais *quand* et *comment* le faire de la manière la plus efficace possible. Pour ces coureurs d’élite, la marche est une arme stratégique. C’est une technique délibérée de gestion de l’énergie pour préserver les fibres musculaires les plus explosives pour les portions de course où elles seront le plus utiles. Comme le résume la légende de la discipline, François d’Haene : « La marche est une technique active utilisée dans les pentes raides pour économiser les fibres musculaires essentielles aux sections plates ou descendantes. » C’est la différence entre une approche amateur qui consiste à courir jusqu’à l’épuisement, et une approche professionnelle qui gère l’effort sur la durée totale de l’épreuve.

Cette stratégie va bien au-delà de la simple économie musculaire. Les pauses marchées sont planifiées comme des moments clés pour d’autres aspects de la performance, notamment la nutrition et l’hydratation. L’exemple suivant illustre parfaitement ce point :

Étude de cas : Nutrition et pauses marchées dans l’ultra

En ultra-trail, l’un des plus grands défis est la capacité du corps à assimiler des calories en plein effort. Courir avec un estomac plein peut provoquer des troubles digestifs sévères. L’étude des stratégies des coureurs d’élite montre que les pauses marchées planifiées sont des fenêtres optimales pour l’assimilation du ravitaillement. Le rythme cardiaque plus bas et la stabilisation du système digestif permettent au corps d’absorber plus efficacement les gels, barres et boissons énergétiques, prévenant ainsi les coups de fatigue et maintenant un niveau d’énergie constant sur des dizaines d’heures.

En observant ces athlètes, on comprend que l’intelligence de course consiste à utiliser le bon outil au bon moment. La marche n’est pas un aveu de faiblesse, mais la preuve d’une compréhension profonde des exigences physiologiques des longues distances. C’est une leçon fondamentale pour tous les coureurs : finir fort est plus important que commencer vite.

Utilisez vos pauses de marche comme des « arrêts au stand » techniques pour améliorer votre course

Imaginez un pilote de Formule 1. Ses arrêts au stand ne sont pas une perte de temps, mais des moments stratégiques pour optimiser la performance de sa voiture. Vous devez voir vos pauses de marche de la même manière : ce sont vos « arrêts au stand » personnels. Au lieu de marcher passivement en attendant que la fatigue s’estompe, utilisez ces précieuses secondes pour effectuer un micro-diagnostic et des ajustements techniques qui amélioreront la qualité de votre prochaine phase de course. C’est une opportunité en or pour vous reconnecter à votre corps et corriger les petits défauts qui s’installent avec la fatigue.

Pendant chaque intervalle de marche, concentrez-vous sur un « scan corporel » rapide. Demandez-vous : mes épaules sont-elles crispées et remontées vers mes oreilles ? Mes mains sont-elles serrées en poings ? Mon dos est-il voûté ? Profitez de la marche pour consciemment relâcher ces tensions : baissez vos épaules, balancez vos bras librement, redressez votre torse pour ouvrir votre cage thoracique et améliorer votre respiration. Comme le mentionne un coach spécialisé en endurance, la pause marche est aussi une occasion de « recharge mentale puissante par la visualisation et la pleine conscience ». C’est le moment de se recentrer sur l’objectif et de chasser les pensées négatives.

Ces pauses sont également le moment idéal pour intégrer de petits exercices techniques qui préparent les muscles à mieux travailler. Quelques montées de genoux pour réactiver les fléchisseurs de la hanche ou quelques talons-fesses pour réveiller les ischio-jambiers peuvent faire une différence notable sur votre foulée. C’est une approche proactive qui transforme la récupération en préparation.

Votre plan d’action pour un « arrêt au stand » efficace : la checklist du coureur intelligent

  1. Points de contact : Analysez mentalement les sensations dans vos pieds. L’appui est-il équilibré ? Y a-t-il une zone de frottement ou de douleur anormale ?
  2. Collecte des données : Jetez un œil à votre montre. Votre fréquence cardiaque redescend-elle correctement ? Votre allure de marche est-elle dynamique ?
  3. Cohérence posturale : Confrontez votre posture actuelle à votre posture idéale. Redressez-vous, baissez les épaules, regardez loin devant.
  4. Contrôle de la respiration : Reprenez une respiration profonde et ventrale. Inspirez par le nez, expirez par la bouche pour maximiser l’apport en oxygène.
  5. Plan d’intégration : Fixez-vous UN seul objectif technique pour la prochaine phase de course (ex: « Je vais me concentrer sur des bras plus relâchés »).

Oser marcher pour courir plus vite : comment vaincre l’ego et la « honte » de la pause

Le plus grand obstacle à l’adoption de l’alternance course-marche n’est souvent pas physique, mais psychologique. C’est la petite voix dans notre tête, nourrie par le regard des autres, qui nous dit que « marcher, c’est pour les faibles ». Cette pression sociale, cette « honte » de la pause, est un frein puissant qui nous pousse à dépasser nos limites de manière contre-productive, menant tout droit à l’épuisement ou à la blessure. Vaincre cet ego est peut-être l’étape la plus importante pour devenir un coureur mature et performant. Il faut comprendre et accepter une vérité fondamentale : l’intelligence de course prime toujours sur la force brute.

Jeff Galloway, le père de la méthode « Run Walk Run », insiste sur ce point depuis des décennies. Pour lui, le choix de marcher est un acte de sagesse, pas de faiblesse. Un coureur qui intègre des pauses planifiées n’est pas en train d’abandonner ; il est en train d’exécuter une stratégie qui lui permettra de finir plus fort et souvent plus vite que celui qui s’obstine à courir jusqu’à ce que son corps le lâche. C’est un changement de paradigme complet : la pause n’est plus subie, elle est choisie.

Savoir marcher, c’est faire preuve d’intelligence stratégique, pas de faiblesse; c’est gérer son énergie pour finir plus fort.

– Jeff Galloway, méthode ‘Run Walk Run’

De nombreux témoignages confirment ce gain de performance. Un coureur amateur sur un forum partageait son expérience : en intégrant une minute de marche toutes les dix minutes de course, il a non seulement évité le fameux « mur » du 30ème kilomètre sur son marathon, mais il a aussi amélioré son temps final de près de 15 minutes. La raison est simple : en maintenant un niveau de fatigue plus bas tout au long de la course, il a pu garder une allure de course plus rapide et plus constante lors de ses intervalles courus. Pour vous aider à franchir le pas, voici quelques conseils pratiques :

  • Préparez votre stratégie : Décidez de vos intervalles à l’avance et tenez-vous-y. Cela transforme la pause en une partie du plan, pas en une décision prise sous le coup de la fatigue.
  • Décalez-vous : Lorsque vous commencez une pause marchée, mettez-vous sur le côté pour ne pas gêner les autres coureurs et pour vous extraire de la pression du peloton.
  • Ignorez les autres : Rappelez-vous que vous courez votre propre course. Celui qui vous double en début de parcours pourrait bien être celui que vous redoublerez, frais et dispos, 20 kilomètres plus loin.

La méthode Jeff Galloway : pourquoi les meilleurs coureurs intègrent la marche dans leurs entraînements

La méthode « Run-Walk-Run », popularisée par l’olympien Jeff Galloway, est le système le plus célèbre et le plus structuré d’alternance course-marche. Sa philosophie repose sur un principe simple mais révolutionnaire : en insérant des pauses de marche fréquentes et régulières dès le début de votre course, vous retardez considérablement l’arrivée de la fatigue. Cela permet non seulement de parcourir de plus longues distances, mais aussi, et c’est là toute la puissance de la méthode, de réduire drastiquement le stress infligé au corps. En effet, des études ont montré une réduction jusqu’à 35% des blessures chez les coureurs qui adoptent cette approche. C’est la clé de la durabilité du coureur.

L’un des principaux bénéfices de cette méthode est qu’elle permet d’augmenter le volume d’entraînement total sans augmenter proportionnellement le risque de surentraînement. Vous pouvez faire des sorties plus longues, et donc construire une base d’endurance plus solide, car les pauses de marche régulières donnent à vos muscles et à vos tendons le temps de récupérer partiellement en cours de séance. C’est pourquoi même des coureurs expérimentés et rapides utilisent la méthode Galloway, notamment lors de leurs sorties longues ou de récupération, pour accumuler des kilomètres « de qualité » tout en préservant leur corps.

Il est intéressant de noter qu’il existe plusieurs approches de l’alternance. La méthode Galloway et la méthode Cyrano, bien que similaires dans leur principe, présentent des nuances dans leur application. Le tableau suivant, basé sur une analyse comparative des deux approches, met en lumière leurs spécificités.

Comparaison des méthodes Galloway et Cyrano
Critère Méthode Galloway Méthode Cyrano
Approche Basée sur intervalles fixes (ex: 1min course / 1min marche) Alternance codifiée selon temps de course (ex: 9min15s course / 45s marche)
Personnalisation Flexibilité via fréquence cardiaque Individuelle selon ressenti et fréquence cardiaque
Objectif principal Prévention blessures et longévité Optimisation performance endurance ultra-longue

Quelle que soit la méthode choisie, le principe de fond reste le même : la marche est un outil de performance. Elle permet une pratique plus intelligente, plus durable et, pour beaucoup, plus agréable.

La règle d’or pour progresser sans vous « cramer » : ne jamais augmenter votre distance de plus de 10% par semaine

L’enthousiasme des débuts est un moteur formidable, mais c’est aussi un piège. Après quelques séances réussies, la tentation est grande de vouloir en faire plus, beaucoup plus, et trop vite. C’est là qu’intervient la règle la plus importante pour une progression saine : la règle des 10%. Ce principe universellement reconnu stipule que vous ne devriez jamais augmenter votre volume d’entraînement total (en distance ou en durée) de plus de 10% d’une semaine à l’autre. C’est le garde-fou qui empêche de passer de la zone de progression à la zone de blessure. Un excès de zèle est la cause la plus fréquente des blessures de surcharge comme les tendinites ou les périostites.

Dans le cadre de l’alternance course-marche, cette règle s’applique avec une nuance importante. Comme le soulignent des chercheurs de l’Université Laval dans une étude sur la règle des 10%, il ne faut pas seulement moduler la durée totale, mais aussi la répartition entre course et marche. Vous pouvez augmenter votre volume de 10% en allongeant la durée de vos intervalles de course, ou en ajoutant une répétition, mais pas les deux en même temps. La progression doit être graduelle et unidimensionnelle à chaque étape.

Pour éviter l’épuisement physique et mental, il est également crucial d’intégrer des cycles de récupération dans votre programme. Une approche très efficace consiste à suivre un cycle de 3 semaines de progression suivies d’une semaine de « deload » ou d’assimilation. Voici comment l’organiser :

  • Semaines 1, 2 et 3 : Augmentez votre volume total de 10% chaque semaine.
  • Semaine 4 : Réduisez votre volume de 20 à 30% par rapport à la semaine 3. Cette semaine plus légère permet à votre corps de surcompenser, c’est-à-dire de s’adapter et de devenir plus fort.

Ce rythme permet de construire des fondations solides et de transformer la progression en une habitude durable, loin du cycle infernal « trop d’effort -> blessure -> arrêt forcé ».

À retenir

  • L’alternance course-marche est une stratégie de performance, pas un compromis, qui réduit la charge articulaire et améliore la récupération.
  • Marcher est une technique active utilisée par les athlètes d’élite pour gérer leur énergie, leur nutrition et leur concentration sur les longues distances.
  • La progression doit être graduelle, en respectant la règle des 10% et en intégrant des semaines de récupération pour éviter les blessures et assurer une adaptation à long terme.

Le secret le mieux gardé des coureurs qui durent : l’art de la progression graduelle pour ne jamais se blesser

Le véritable objectif de tout coureur ne devrait pas être de courir un marathon, mais de pouvoir courir toute sa vie. La clé de cette longévité est la progression graduelle. L’alternance course-marche est l’incarnation parfaite de cette philosophie. En permettant un contrôle très fin de l’intensité de l’effort, elle assure que chaque séance est un succès. Ce sentiment de réussite est un puissant moteur de motivation qui prévient le découragement et le « burnout », si fréquents chez ceux qui suivent des programmes trop agressifs. Vous construisez non seulement votre corps, mais aussi votre mental de coureur.

Sur le plan physiologique, cette approche a un avantage métabolique majeur. En prolongeant la durée totale de vos sorties à une intensité modérée, vous entraînez votre corps à devenir plus efficace dans l’utilisation des graisses comme source d’énergie, une capacité essentielle pour l’endurance. Une amélioration de 25% de l’efficacité métabolique a été observée chez les coureurs pratiquant régulièrement l’alternance. Vous devenez tout simplement une machine à courir plus économique.

En fin de compte, l’art de la progression graduelle est un art de la patience. Il s’agit d’accepter que les adaptations prennent du temps et de faire confiance au processus. L’alternance course-marche est votre meilleure alliée dans ce voyage. Elle vous protège des blessures de surcharge en interrompant les stress répétitifs, elle renforce votre motivation par des succès réguliers et elle optimise votre physiologie pour les longues distances. C’est le secret le mieux gardé non pas pour devenir un champion du jour au lendemain, mais pour devenir un coureur accompli et épanoui pour les années à venir.

Maintenant que vous comprenez la puissance de cette méthode, l’étape suivante consiste à l’intégrer dans votre routine et à commencer à en récolter les fruits, que votre objectif soit de finir votre premier 5 km ou de battre votre record sur marathon.

Rédigé par Isabelle Roche, Isabelle Roche est une entraîneuse d'athlétisme certifiée et ancienne marathonienne de niveau national, forte de plus de 20 ans d'expérience au bord des pistes. Elle est particulièrement respectée pour son approche holistique de l'entraînement, alliant performance et bien-être.